USA TRIP PART 2 – Salmon fishing on BIOMASS point with Batson

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USA TRIP PART 2 – Salmon fishing on BIOMASS point.

Par Goulven Dollé.

Passé ce restau avec Bill Batson, je rentre donc à mon hôtel avec comme ambition de dormir au moins 4 heures … Peine perdue, j’ai beau être complètement KO, le décalage horaire me joue des tours, et tel un hibou royal princier, j’ouvre les yeux à minuit. Impossible de les refermer ensuite. Je me shoote donc au café, car je sais que la journée qui va suivre va être intense.

Deux heures du matin, Bill me récupère devant l’hôtel, et on va rejoindre Karry Batson, le cousin de Bill, ainsi que Mark, un ProStaff Batson, qui a amené son big boat Alu, tracté par un non moins gros F250, devant une station service.

Karry Batson, chez les Batson, c’est la compétence pêche. C’est un ancien guide de pêche en Alaska, et on comprend très vite que c’est le genre de gars qui pense pêche, vit pêche. On a beau être tous cramés de pêche, on sait bien qu’on est le genre de type à toujours finir par sortir son tel en fin de repas avec des non pêcheurs pour leur montrer des photos de poisson, on sait que nos potes non pêcheurs ne nous suivent plus sur FB parce qu’ils en ont marre  de voir des photos de poisson, malgré ça, on finit toujours un jour par tomber sur un type du genre de Karry Batson, le gars encore plus fondu que toi, qui ne fait QUE ça, tout le temps. Ça fait 7 ans qu’on communique par mail, tel, et là encore on se tombe dans les bras, contact vraiment facile et cool.

Pas vraiment le type de boats qu’on a l’habitude de voir chez nous.

Le bateau est celui de Mark, un géant façon US, gros ponte de chez Ford, dingue de pêche, et rodbuilder. Mark c’est le gros costaud trop sympa, le géant nounours, le gars toujours à l’écoute, qui nous a guidé toute la journée, toujours à raconter des anecdotes, à prendre soin qu’on se déshydrate pas, vraiment le type bien. En chemin on récupère un autre ProStaff de chez Batson Rainshadow, Sean l’Irlandais. On le réveille dans une maison de fou, avec ponton privé au bord d’un lac de rêve. Sean est un pêcheur de haut niveau, il pêche le redfish en compétition, pour gagner. Chirurgien, rodbuilder, pêcheur. Sean à 9 bateaux, « une maladie » me dit il. Je veux bien te croire l’ami.

La maison de Sean laisse rêveur. Ponton privé, en direct sur le spot de pêche. Je signe où ?

Après pas mal d’années à traîner sur le circuit compétition de pêche en mer en France, je reconnais immédiatement chez Sean cette suite de petits détails, le matos, les habits, les questions sur la pêche du jour, qui font le pêcheur pointu qui ne laisse rien au hasard. Je sais qu’entre Karry, Sean, Mark, Bill, il va y avoir du level sur le bateau, et  ça commence à sentir grave  bon.

Après 3 heures de route, on arrive à Neah Bay, au bout du bout, de l’autre côté du détroit, c’est le Canada. On est en pleine réserve indienne, la cale de mise à l’eau plonge dans le grand Pacifique. Un café américano dans le shop attenant tenu par les locaux qui veillent sur la mise à l’eau, la taxe acquittée, deux trois infos sur la pêche du jour, quelques sachets de bœuf aux épices plus tard et on met le boat de Mark à l’eau.

Fatigué mais bien arrivé à Neah bay. Cap sur Biomass Point !!!

Cap sur Biomass, un point de fou qui grouille de vie, rien que le nom te met les poils. « Mec t’es sur qu’on va à Biomass ???? ». Du Krill partout, des baleines qui marsouinent dans le krill, j’en ai vus sortir complètement de l’eau dans des rushs incroyables, on me dit qu’ il y a parfois des orques, mais pas vus ce jour là, qui tapent dans les saumons. Parce que oui, on est venus pour les saumons …

whales from DOLLE goulven on Vimeo.


Au début je suis un peu sceptique, on va pêcher en traîne. En bon leurriste de base, je me dis que ça ne va pas être la pêche la plus amusante du monde.


Alors oui, ça n’est pas la pêche la plus funky du monde, mais clairement comme dans toutes les pêches, il y a des milliers de trucs à comprendre pour faire la dif’, le rôle essentiels des rods, cintrées en flex tout le temps, pour se retrouver quasi nez dans l’eau, dans le sens de la tresse et éviter les décrochés, car on pêche sans ardillon. Le bon flasher, sorte de skate – lure sans roue qui émet du flash de fou dans les profondeurs. La bonne profondeur justement, on a péché des saumons dans toute la colonne d’eau, jusqu’à les trouver dans moins de 5 m d’eau en fin de journée, la bonne technique de décrochage du downrigger lors de la touche, bref c’est une pêche bien plus technique qui se dévoile, et l’expertise du gars Karry fait toute la différence. Certains bateaux ne font pas grand chose, là ou nous enquillons les touches et  rempliront notre carnet de prises, car c’est une pêche très encadrée et réglementée. Souvent la touche se produit, le ferrage foire, et le jeu consiste alors à faire monter le saumon dans la couche d’eau, canne en main, jusqu’à ce qu’il tape, l’habitude de pêcher les lieus en ascenseur me sert beaucoup à ce moment là, je sais que les fishs sont derrière, et je les fais suivre la cuillère.

Manivelle à droite, pas simple.

Niveau matos, nous pêchons avec des blanks rainshadow type BP1266F-M, équipés de moulins casting  Daiwa Saltist Line Counter, profil rond avec manivelle à droite, pas évident au début, dans 10 à 70 Mètres. Le combat est puissant sans être hors norme, c’est surtout un poisson très rapide, un vrai missile qui tend la tresse et fend l’eau façon Tuna. On note comme chez tous les poissons une très grosse différence entre les petits et les gros, les  petits montent facilement, et on a l’impression que ce n’est plus le même poisson avec les gros sujets, là ça cogne, ça remonte dans le sens de la canne, et ça va très vite.

Clairement toute l’équipe est aux petits soins pour que Sean le pêcheur de Redfish et moi prenions le max de poissons et de plaisir, et c’est une réussite.

Mes premiers saumons..ce qui explique le sourire et la casquette de travers !

Nous remonterons également quantité de cods, de saumons Coho, tous remis à l’eau, certains cods seront gardés pour boeter les casiers que nous utiliserons plus tard.

Au final ça restera une pure journée en très bonne compagnie au large, la découverte d’une pêche et d’un poisson que je ne connaissais pas, d’une équipe de gars au top, passionnés.

Bill Batson et Sean l’Irlandais.

Je ne peux m’empêcher de constater que malgré les milliers de kilomètres entre ma Bretagne et ce coin perdu dans le Pacifique Nord à la limite du Canada, nos modes de vie se ressemblent énormément. Tournés vers la nature, l’Océan, les gars ont leurs boats, naviguent, pêchent, prélèvent de manière raisonnée, ça rigole et ça boit des coup à bord. Ils sont tous fou amoureux de leur coin de terre, de leur bout de mer : on parle un langage commun.

Le retour se fait des images plein la tête, encore plusieurs heures de route à causer avec Bill dans le Pick Up, à ce moment là j’ai deux heures de sommeil dans le buffet pour plus de 48 heures debout. Tout le monde est séché après la journée en mer, j’envisage un moment d’aller grignoter un morceau en ville, mais à 21 heures je rentre à mon hôtel, et je m’écroule sur mon lit, littéralement hypnotisé de fatigue.

Demain, RDV 8 heures dans les entrepôts de Batson, pour une partie plus pro, matos.


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