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lesfilmu a écrit :Tu laisses combien de temps entre chaque couche ? Quel % d'acétone ?

Pour ma culture (voir quelques essais...)

Généralement, je vernis mes cannes le soir, si je le peux je fais la seconde couche le matin suivant, sinon le soir suivant. Sur la première couche je veille à vraiment appliquer le minimum de vernis et l’on voit le relief de la ligature en surface. Je pense que ça contribue aussi à donner une belle surface d’accroche à la seconde couche.
Pour le % d’acétone, c’est relativement au pif, question de feeling sur la texture et en fonction de l’humeur du jour. Je dirais entre 15 et 20%.

Nickel

L'époxy et l'acétone

L'acétone va altérer tout de suite les propriétés mécaniques de l'époxy et aussi l'accroche du vernis sur la ligature.
L'acétone génère de la porosité. De plus, lors de l'évaporation de l'acétone qui prend un certain temps, puisqu'il n'est pas miscible avec l'époxy, il va y avoir un retrait qui va donc réduire l'accroche du vernis.

Donc 20% d'acétone dans le vernis c'est 20% d'évaporation et selon l'hygrométrie et la température, plus ou moins optimales, cela va augmenter le temps d'évaporation pendant que le durcisseur agit. Quand le vernis est catalysé, l'acétone n'est pas complètement évaporé même si les conditions sont réunies. Vous pouvez imaginer la suite...

Pour fluidifier l'époxy, il vaut mieux utiliser l'alcool ménager à 90°c qui est moins agressif et qui n'interagit que faiblement sur l'époxy. L'alcool à bruler peut aussi être employé.

Certains formulateurs de résine vendent des diluants qu'ils préconisent et déconseillent fortement l'acétone.

Le MEK (formulaion anglaise) est le meilleur diluant et le moins agressif, c'est donc le Méthyl éthyl cétone...

A mon avis pour le rodbuilding, le travail de la lampe à alcool est le meilleur outil pour fluidifier l'époxy, ce qui permet à la résine de mieux pénétrer dans la ligature, mais aussi d'améliorer la phase de réticulation.

Thanh a écrit :L'époxy et l'acétone
A mon avis pour le rodbuilding, le travail de la lampe à alcool est le meilleur outil pour fluidifier l'époxy, ce qui permet à la résine de mieux pénétrer dans la ligature, mais aussi d'améliorer la phase de réticulation.

Pas mieux, la lampe c'est le top pour fluidiser et faire pénétrer le vernis.

Docteur Than

lesfilmu a écrit : Docteur Than

Après ce que dit Than c'est les faits, pour diluer (fortement) pour certains montages (ou c'est indispensable) oui structurellement c'est pas bon (a tel point que très fortement dilué tu enlève le vernis époxy a l'ongle tranquille).

Après le coup de chaud ça fluidifie bien (mais pas forcément longtemps).
La lampe à alcool c'est top (aussi pour cramer l'epoxy quand on l'utilise mal ).

Bref quand on débute le mieux c'est pas de bulle au mélange et utiliser rapidement le mélange (quitte a faire 2 anneaux par 2 anneaux, vous avez le temps on est pas à l'usine).

Thanh a écrit :L'époxy et l'acétone

L'acétone va altérer tout de suite les propriétés mécaniques de l'époxy et aussi l'accroche du vernis sur la ligature.
L'acétone génère de la porosité. De plus, lors de l'évaporation de l'acétone qui prend un certain temps, puisqu'il n'est pas miscible avec l'époxy, il va y avoir un retrait qui va donc réduire l'accroche du vernis.

Donc 20% d'acétone dans le vernis c'est 20% d'évaporation et selon l'hygrométrie et la température, plus ou moins optimales, cela va augmenter le temps d'évaporation pendant que le durcisseur agit. Quand le vernis est catalysé, l'acétone n'est pas complètement évaporé même si les conditions sont réunies. Vous pouvez imaginer la suite...

Pour fluidifier l'époxy, il vaut mieux utiliser l'alcool ménager à 90°c qui est moins agressif et qui n'interagit que faiblement sur l'époxy. L'alcool à bruler peut aussi être employé.

Certains formulateurs de résine vendent des diluants qu'ils préconisent et déconseillent fortement l'acétone.

Le MEK (formulaion anglaise) est le meilleur diluant et le moins agressif, c'est donc le Méthyl éthyl cétone...

A mon avis pour le rodbuilding, le travail de la lampe à alcool est le meilleur outil pour fluidifier l'époxy, ce qui permet à la résine de mieux pénétrer dans la ligature, mais aussi d'améliorer la phase de réticulation.

Well, j’avoue que j’étais assez peu enclin à mettre de l’acétone au départ. J’ai donc demandé à l’époque à FlexCoat et il s’avère que c’est une pratique régulière chez eux, quand la proportion est mesurée (max 10-15%, à vérifier).
J’ai, pour ma part, jamais eu de problème avec ça, que ce soit au départ ou au fil du temps. Le vernis est aussi dur que si j’en mets pas, et je n’ai pas de soucis de cracks. Pour ce qui est de l’aspect de la ligature (transparence du vernis), comme mes ligatures sont toujours noires, c’est dur à dire.
Dans l’absolue, je suis d’accord avec Thanh sur le MEK

Pour être précis et complet j’ai vérifié la conversation que j’avais pu avoir avec FlexCoat.
En résumé :
Ils indiquent que l’utilisation de l’acétone n’est pas proscrite dans la limite de 1:15 et seulement sur la première couche, qui doit être trés fine et permettre l’évaporation.
Personnellement, et comme le truc c’est quand même de pouvoir faire ce qu’on veut sur nos cannes et s’amuser à jouer aux apprentis sorciers, j’applique la méthode citée auparavant dans ce post.
Cependant, pour quelqu’un qui débute ou veut jouer la sécurité dans son montage, je valide totalement la solution vernis non dilué + lampe à alcool, c’est la base.