USA TRIP PART 1 – On course to the lands of BATSON.
Par Goulven Dollé.
Rodhouse a commencé son activité commerciale en 2011, dans mon garage. Depuis cette date, nous vendons des blanks et des composants pour le rodbuilding dans toute l’Europe. Nous travaillons tous les jours avec des fournisseurs du monde entier, vraiment de partout. Notre tout premier fournisseur de blanks et de composants était Batson Ets, basé au USA, dans l’état de Washington, tout en haut, dans le nord-ouest , à la frontière avec le Canada.
D’année en année nous grossissons, Rodhouse a embauché, va construire ses locaux, et il était temps pour moi d’aller rendre visite à certains de nos fournisseurs aux États Unis.
Décision fut prise il y a 6 mois, en accord avec eux, de programmer une semaine de trip dans le nord-ouest des US. Le hasard faisant bien les choses, Batson et North Fork Composites, deux parmi nos plus gros fournisseurs, ne sont distants que de quelques centaines de kilomètres. J’irai donc passer quelques jours en compagnie de la team Batson, puis chez North Fork.
Le but du voyage est vraiment de se rencontrer, de parler business, mais aussi de pêcher, de vivre un peu ensemble. Pour reprendre une expression que j’aime bien, l’idée c’est de « se sentir le cul », de voir qui sont ces gens dans la vraie vie. Ça permet de faciliter pleins de choses, on voit qui sont les gens, et on montre aussi qui on est. A ce stade du récit, je précise que je tiens à ce que ce retour sur ce séjour soit …personnel. C’est le mien, c’est mon point de vue, je vais essayer d’y mettre des morceaux de perso et d’émotion dedans. Je n’ai pas passé 15 ans aux US, donc il va y avoir des ressentis, un peu de naïveté, on ne va pas être dans le 100% corporate, alors si vous n’êtes pas à l’aise avec ça… ne vous faites pas mal.
Après quelques jours de réflexion je prends la décision de voyager seul, c’est mon deuxième voyage aux USA, et j’ai envie d’immersion, de plonger solo dans ce pays. J’ai envie de me fier à mes intuitions, d’écouter mes impressions, de me faire confiance. J’ai envie de reconnecter mes yeux et mon cerveau, d’être égoïste et d’aller à mon rythme, ça serait plus facile de voyager accompagné, mais je sais que je reviendrai bien plus riche de … je ne sais pas encore bien quoi, si je pars solo.
Je décolle donc le 18 Juillet depuis Roissy, vers midi, et après une dizaine d’heures de vol plutôt pénible (spéciale cassedédi à la grosse femme qui pue), j’atterris par la grâce du décalage horaire à Seattle ….à la même heure, le même jour. J’attaque donc une après midi toute neuve, alors que pour mon petit corps il est minuit et des bananes, mais je ne suis pas venu là pour me reposer. Vu d’avion, l’arrivée à Seattle Tacoma est juste magique, de l’eau partout, une cote archi découpée, des montagnes, des forêts, de la verte, de la neige.

Après le passage de la douane, comme toujours bien relou aux USA, ceux qui connaissent comprendront, je loue une voiture, un NeverLost (GPS local) et je me mets en route pour Sequim, ville ou la famille Batson est établie.
La route me prend quelques heures, mais clairement, j’adore rouler aux USA. Une fois passés les gros embouteillages de Seattle, c’est juste un kif. Du peu que je connais des US, ça roule vraiment différemment de chez nous. Ça ne klaxonne pas, ou très peu, il faut l’avoir cherché. J’ai eu le sentiment que le but ultime des américains, c’est d’avoir l’air le plus cool possible au volant, celui qui déboîte un peu sec, qui colle, qui se la raconte un peu piloto, qui s’énerve..celui là passe tout de suite pour un « dysfunctional », un freak. Bref, ça confirme les impressions que j’avais eu l’an dernier en Californie et au Nevada : sur la côte ouest il faut se la jouer cool. Ça me va bien, on va la jouer cool.

Après quelques centaines de kilomètres j’arrive donc en soirée à Sequim. Bill Batson, le patron de Batson Ents m’attend sur le parking de l’hôtel, dans son pick-up blanc de 25 m de long . Après avoir récupéré les clés de la chambre, nous filons dans un Walmart ouvert très tard acheter une licence de pêche. Nous terminons la soirée au restau en tête à tête, une grosse IPA draft et un bon morceau d’angus plus tard, c’est devenu deux potes qui discutent pêche et boulot au restau, le contact est fluide et facile.

Bill est un personnage attachant, joueur de soccer, rodbuilder passionné, l’expertise rodbuilding chez Batson c’est clairement lui qui l’a, et ça tombe bien, c’est le boss. Ils ne vendent pas du matos de rodbuilding par hasard.

Pour la petite histoire, Bill est le fils de Bob Batson, lui même une légende dans le milieu du Rodbuilding. Bob Batson est décédé il y a une quinzaine d’année, c’était un pêcheur reconnu, certains se rappellent encore de l’histoire des grosses GT de Christmas Island. C’est surtout un rodbuilder super pointu. Bob est à l’origine de pas mal de choses dans le rodbuilding, entre autre la création de PacBay, et il a ensuite fondé Batson Ents. Après son décès c’est Bill son fils et Connie la femme de Bob qui ont repris la compagnie.

Donc Bill c’est vraiment un personnage, amoureux de la vie, épicurien, jeunesse en mode agitée, et garçon qui s’est trouvé ensuite dans la vie, grâce à la pêche, au rodbuiding, à la religion aussi, comme ils le sont souvent un peu là bas, sujet complexe sur lequel je reviendrai plus tard.
On passe une bonne soirée, et j’apprends le programme du lendemain, ça sera pêche au Saumon King, avec départ en boat depuis la réserve indienne de Neah Bay … A ce moment là je dois en être à ma trentième et quelque heures debout d’affilée, l’IPA et la bonne vie me font tenir, mais je n’ai qu’une hâte, être au lendemain. Je rentre à mon hôtel un peu KO, j’ai droit à 3/4 heures de sommeil parce qu’il va falloir se lever super tôt, deux heures du matin heure locale. Je vous raconte la suite très vite.
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4 réflexions sur “USA TRIP PART 1 – On course to the lands of BATSON”
Absolument génial Goulven !
J’ai hâte de lire la suite 😀
Enorme. Et bien écrit. ?
On te retrouve dans l’écriture !! Un plaisir à lire
tu te couches trop tard et ne dors pas assez !