Dernière pêche du Sandre en 2017

Après un mois sans pêche en raison d’un temps catastrophique composé de vent, pluie ou neige, voir les 3 en même temps, je décide de caler une micro sortie de 3h30 en bateau pour le 31 décembre. C’est la dernière de l’année alors on va essayer d’en profiter !

Je n’ai pas d’information sur la pêche sur ce lac depuis un moment. Je choisis donc simplement deux cannes qui vont m’accompagner pour la sortie : la 68MX, monstre de résonance, pour toutes les pêches verticales et le SJ705IM pour sa polyvalence (jig, casting jig, leurre souple en linéaire…). Vu le peu de temps imparti, je vais essayer de ne pas me disperser.

Le bateau est mis à l’eau rapidement au lever du jour, le soleil est de la partie, ça change et ça fait réellement plaisir. J’en profite pour prendre quelques photos du paysage, j’ai beau y venir fréquemment, je ne m’en lasse pas, et ce quelque soit la saison.

Début de sortie compliqué.

Mais trêve de contemplation, je suis là pour pêcher. Un coup de prospection au sondeur me confirme que la pêche du sandre ne va pas être simple : pas de vent, grand soleil, une eau à moins de 3° et pas un écho au sondeur. Je décide de faire le siège d’un poste que je connais bien.

Le poste en question est situé à 15m de fond à mi pente sous un plateau et est constitué de quelques blocs de roche avec du sable ou gravier compact autour alors que la majorité du substrat du lac est composé de vase. Pour l’anecdote, j’ai découvert ce poste il y a 4 ans lors d’une sortie en verticale avec le 68MX. La résonance du blank m’avait permis de sentir très efficacement le substrat, de gratter le fond et différencier le gravier du sable et de la vase. Ce n’est que 2 ans plus tard avec l’acquisition d’un sondeur avec vue latérale que j’ai eu la confirmation de ce que j’avais ressenti avec ce blank. Je m’en rappelle encore, ça m’avait réellement bluffé…

L’action de pêche va être la suivante : il va falloir insister longuement sur le poste en grattant régulièrement le fond pour sentir la différence de substrat. Le poisson est généralement collé aux blocs de roche et posé sur le gravier. Le 68MX est ici une arme de choix dans ces configurations, c’est le blank que je sors immédiatement.

Changement de stratégie.

Après 30 minutes de prospection en verticale au finesse et quelques changement de couleurs je n’ai toujours pas eu de touches. Mais je crois à ce poste et j’insiste en changeant de leurre. Malgré le grand soleil je fais le pari de partir sur un shad de 4 pouces histoire de changer complètement de type de vibrations. L’eau étant bien piquée, je mets une couleur chartreuse afin que le leurre soit bien visible. Je diminue également le poids de la tête plombée et passe en 10gr.

D’habitude, pour la pêche du sandre, je suis un adepte d’une verticale « old school ». C’est à dire très plombé, généralement 28gr quelque soit la profondeur, pour une pêche vraiment à l’aplomb du bateau. Là, ce n’est pas la pêche du jour… Je suis légèrement sous plombé pour la profondeur mais vu qu’il n’y a pas un souffle de vent je peux faire des dérives ultra lentes et précises. Je fais également des pauses sur le fond et je mise sur la légèreté de la tête plombée pour faciliter l’aspiration du leurre par le sandre.

Après 5 minutes de pêche je prends enfin une tape sur mon shad après une longue glissade sur le gravier suivi d’un léger décollement. Le poisson n’est pas gros et doit tourner aux alentours de 45cm, mais il me donne un début de piste : le leurre est bien coffré, je dois être dans le vrai.

Un début de piste ?

Je reprend la pêche et m’éloigne un peu du poste. Le fond est nettement différent, plus mou. Après un contact avec le fond mon leurre nage bizarrement, je remonte le tout et enlève une feuille prise sur l’hameçon. J’ai beau y être habitué je suis quand même surpris à chaque fois. Je reprend ma dérive sur le poste avec la même animation en cherchant le gravier et la sanction est immédiate. Une tape pas violente mais j’ai tout ressenti. Le poisson est au bateau et est déjà plus sympa. Je l’estime aux alentour de 60cm. Le leurre est coffré au fond, il me confirme clairement la pêche.

Bon il y a peut être quelque chose à faire finalement. Je slalome entre les blocs marqués au GPS. Suite à un contact avec une roche je prends une grosse cartouche avant de reprendre contact avec le fond. La touche est immanquable mais le combat est inexistant, et pour cause … Gourmand celui là ! Il a du attaquer le réveillon en avance et commence déjà à se goinfrer…

Le cadeau du père noël!

Le temps passe et j’attaque ma dernière demi heure de pêche. J’alterne glissades sur le fond, décollements du leurre et pauses sur le substrat. Sur une pause plus longue que les autres, fil à peine tendu, je ressens un truc imperceptible. Comme un mélange de gratouillis et d’aspiration mais très léger. Je ferre par réflexe et me retrouve pendu. J’ai un doute pendant quelques secondes s’il s’agit d’un sandre ou d’une branche. Des gros coups de têtes me confirment l’identité du client : un beau sandre. Après un beau combat ponctué de quelques rushs, le poisson monte au bateau. Le combat est assez rapide ! Un coup d’épuisette pour celui là et hop un sandre de 80+ massif et doré pour finir l’année, je suis aux anges.