L’ouverture de la truite à la mouche : et pourquoi pas ?
Par Edouard Monchy
Certes, la période de l’ouverture n’est pas la plus favorable à la pêche à la mouche, surtout en Picardie, mais je ne peux pas résister à l’envie de retrouver ma rivière, ses habitantes et surtout de me faire PLAISIR une canne à mouche en main.
Alors pourquoi ne pas tenter de leurrer une belle fario avec une canne à mouche???
Je ne vais pas vous cacher que je vais privilégier la pêche des postes aux streamers et éviter ainsi de pêcher l’eau (perte de temps et surtout d’efficacité, on est là pour prendre du poisson tout de même!!!).
Je vais utiliser pour cette pêche une MHX F-905-4 (9’ soie de 5).
J’ai monté quelques streamers pour l’occasion. Je privilégie les matières synthétiques qui donnent aux streamers un rendu bien «vivants» et ont l’avantage d’être moins lourdes à lancer que des poils de lapin. Pour les couleurs, je mise sur des valeurs sûres : Blanc, Olive, Noir, Brun et Vairon.
Le conseil que je donne est de pêcher creux et lentement pour décider une belle truite, les poissons étant souvent calés à cette période de l’année.
Pour la soie, j’utilise tout simplement une vieille soie flottante qui a bien vécu afin d’obtenir une pseudo intermédiaire. Si le spot pêché est profond, je n’hésite pas à mettre un poly leader plongeant au bout de ma soie pour bien faire passer mon leurre au plus près du poste (pool avec un peu de profondeur, berges creuses, souches immergées, amas de branches, etc…).
Le bas de ligne utilisé est un fluorocarbone en 20/100 minimum (une truite de 40 cm peut vous mettre une belle cartouche et il serait dommage de perdre LE beau poisson de l’ouverture). Niveau longueur, je prends la longueur de la canne, tout simplement.
Les «vieilles mains» disaient: «il faut pêcher le vif des courants morts et le mort des courants vifs». Attardez-vous sur les postes ni trop lents ni trop rapides, en faisant naviguer votre streamer au plus près du fond, le plus lentement possible (une bonne connaissance du parcours est un véritable plus).
Gardez à l’esprit qu’à cette époque de l’année, le poisson fera un minimum d’effort pour se nourrir. Vous devrez pêcher lent, creux et au plus près des caches.
Vous m’en direz des nouvelles!!
L’ouverture de la truite au TOC : et pourquoi pas ?
Par Louis Gratel
Ma stratégie d’ouverture sur mes rivières Auvergnate est simple : pêche au toc. Mes rivières prennent leurs sources soit dans le massif du Sancy, soit au pied du Puy Mary. Du coup ici les conditions d’ouvertures sont généralement compliquées : soit étiage et eaux glaciales, soit eaux fortes de fonte et eaux glaciales… Cette année nous sommes vernis, ce sera crue et eaux de fonte.
Dans ces conditions une technique sort du lot : la pêche aux appâts naturels. En pêche d’ouverture, il n’y a pas de longues dérives avec des plombées affinées à l’extrême dans de belles veines courantes : il faut pêcher lourd. Pêcher lourd ne veux pas dire surplomber et pécher à soutenir, cela veut dire pêcher près du fond et être hyper insistant sur les postes et surtout très attentif. Les touches ne sont en général pas fulgurantes.
J’utilise comme plombée de base trois plombs n°4 suivis de deux plombs n°5 et un n°6 en plomb de touche. Je vais affiner cette plombée en fonction des postes rencontrés, mon appât principal sera le ver de terreau. En général j’utilise un hameçon n°8 monté sur un bas de ligne de 16 à 14/100 en fonction du cours d’eau. Afin de contrer les effets de la crue, je vais remonter sur les petits tributaires de tête de bassin pour commencer ma journée : il y a moins d’eau et les poissons sont en général plus opportunistes sur ces petits cours d’eau et plus facilement actifs tout au long de la journée. Ici pas de gros poisson, mais le plaisir est ailleurs…
Côté poste, je vais bien sur privilégier les trous et calmes . Une fois le coup de midi arrivé, surtout s’il y a un rayon de soleil, je vais redescendre sur des rivières plus larges et concentrer mes efforts sur les postes ensoleillés. Je n’hésite pas à faire quelques dérives sur des petits radiers qui réservent parfois pas mal de surprises. Le coup de midi à 15h00 est en général le meilleur sur ces périodes, à ne négliger sous aucun prétexte!
L’ouverture de la truite aux leurres : et pourquoi pas ?
Par Louis Leveuf.
Dans ma Bretagne d’adoption, il est possible de faire de très belles ouvertures aux leurres. Oui oui, aux leurres ! Alors que dans beaucoup de régions ce n’est pas forcément facile en raison des niveaux et de la température de l’eau, en Bretagne cela reste largement possible. Il suffit d’envisager une pêche un peu différente !
J’utilise pour cette pêche une NFC FW 662-2.
Une jolie truite de cette ouverture prise avec une ARS. Bien que la taille moyenne des poissons soit bien plus petite que sur les cours d’eau principaux, il est possible de prendre quelques jolis spécimens !